Françoise Choay est philosophe et historienne des théories
et des formes urbaines et architecturales. Elle est l’auteure d’ouvrages
majeurs, que tous les chercheurs et praticiens consultent
régulièrement, comme L’urbanisme, utopies et réalités (1965), La règle et le modèle (1980), L’Allégorie du patrimoine (1992) ou encore, Pour une anthropologie de l’espace (2006).
Étudiante en philosophie, critique d'art, elle est tout d’abord collaboratrice à France-Observateur, à L’Œil et à Art de France. Elle fût notamment la première à écrire sur Yves Klein et sur Jackson Pollock.
Étudiante en philosophie, critique d'art, elle est tout d’abord collaboratrice à France-Observateur, à L’Œil et à Art de France. Elle fût notamment la première à écrire sur Yves Klein et sur Jackson Pollock.
• 1965 : L'Urbanisme, utopies et réalités
L'Urbanisme, utopies et réalités : Une anthologie paraît aux éditions du Seuil en 1965, c’est la première fois qu’un tel corpus de 37 auteurs se trouvent réunis. Il comble un manque dans la formation des professionnels tout en faisant connaître des penseurs étrangers (Richardson, William Morris, Camillo Sitte, Georg Simmel…). Ce livre lui ouvre les portes de l’école d’architecture de La Cambre à Bruxelles.
• Dans les années 1970
Sollicitée par Pierre Merlin, fondateur de la section « urbanisme » de l'Université expérimentale de Vincennes, future Institut français d’urbanisme (IFU), elle y devient professeure et y enseigne au-delà de l’âge de la retraite... Avec Pierre Merlin elle codirige le Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement (1988, nouvelle édition actualisée, 2010).
• 1980 : La Règle et le Modèle. Sur la théorie de l'architecture et de l'urbanisme.
Elle oppose un mode générique de faire la ville, basé sur la prise en compte du désir, à partir de règles génératives, à la reproduction stérile et aliénante d'un modèle. L'urbanisme d'Haussmann constitue pour elle une illustration réussie de cet urbanisme génératif, basé sur des règles, de gabarit, de taille de rue, de distribution des espaces verts... Elle reçoit l’année suivante le Grand Prix national du livre d’architecture.
• 1994 : « Le règne de l'urbain et la mort de la ville »
Publié dans le catalogue de l'exposition « Ville, art et architecture en Europe, 1870–1993 » pour le centre Pompidou, cet article fait date. Françoise Choay y critique un aménagement urbain inféodé aux réseaux techniques et à leurs concepteurs, qui oublient l'échelle humaine dans la fabrication des villes.
Dans le même temps, ses travaux se consacrent à la notion de patrimoine. Dans L’Allégorie du patrimoine, elle identifie les textes et les pratiques de conservation tant muséale qu'archéologique et urbaine. Elle fait publier en français le livre d'Aloïs Riegl. Cet ensemble de travaux prolonge sa critique de l'urbanisme et cherche à identifier les voies d'un aménagement de l'espace respectueux de l'humain. Elle reçoit le Grand Prix national du patrimoine en 1995.
• 2007 : Pour une anthropologie de l’espace
Ce recueil d’articles (« Mumford au miroir de Friedmann », « La Charte d’Athènes en question », « Patrimoine urbain et cyberspace », « Le concept d’authenticité en question »…) souligne la cohérence de son parcours intellectuel. Cet ouvrage a reçu le prix du livre d'architecture 2007.
• 2011 : Elle reprend l’ouvrage hors-commerce de 1969, Espacements, dont le titre sera celui de sa collection au Seuil, qu’elle actualise et complète, La terre qui meurt. Remarquable dénonciation de la marchandisation des communs qui affecte les territoires et des méfaits d’une patrimonialisation soumise au tourisme et d’une numérisation qui dématérialise notre rapport corporel, sensible au monde.
L'Urbanisme, utopies et réalités : Une anthologie paraît aux éditions du Seuil en 1965, c’est la première fois qu’un tel corpus de 37 auteurs se trouvent réunis. Il comble un manque dans la formation des professionnels tout en faisant connaître des penseurs étrangers (Richardson, William Morris, Camillo Sitte, Georg Simmel…). Ce livre lui ouvre les portes de l’école d’architecture de La Cambre à Bruxelles.
• Dans les années 1970
Sollicitée par Pierre Merlin, fondateur de la section « urbanisme » de l'Université expérimentale de Vincennes, future Institut français d’urbanisme (IFU), elle y devient professeure et y enseigne au-delà de l’âge de la retraite... Avec Pierre Merlin elle codirige le Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement (1988, nouvelle édition actualisée, 2010).
• 1980 : La Règle et le Modèle. Sur la théorie de l'architecture et de l'urbanisme.
Elle oppose un mode générique de faire la ville, basé sur la prise en compte du désir, à partir de règles génératives, à la reproduction stérile et aliénante d'un modèle. L'urbanisme d'Haussmann constitue pour elle une illustration réussie de cet urbanisme génératif, basé sur des règles, de gabarit, de taille de rue, de distribution des espaces verts... Elle reçoit l’année suivante le Grand Prix national du livre d’architecture.
• 1994 : « Le règne de l'urbain et la mort de la ville »
Publié dans le catalogue de l'exposition « Ville, art et architecture en Europe, 1870–1993 » pour le centre Pompidou, cet article fait date. Françoise Choay y critique un aménagement urbain inféodé aux réseaux techniques et à leurs concepteurs, qui oublient l'échelle humaine dans la fabrication des villes.
Dans le même temps, ses travaux se consacrent à la notion de patrimoine. Dans L’Allégorie du patrimoine, elle identifie les textes et les pratiques de conservation tant muséale qu'archéologique et urbaine. Elle fait publier en français le livre d'Aloïs Riegl. Cet ensemble de travaux prolonge sa critique de l'urbanisme et cherche à identifier les voies d'un aménagement de l'espace respectueux de l'humain. Elle reçoit le Grand Prix national du patrimoine en 1995.
• 2007 : Pour une anthropologie de l’espace
Ce recueil d’articles (« Mumford au miroir de Friedmann », « La Charte d’Athènes en question », « Patrimoine urbain et cyberspace », « Le concept d’authenticité en question »…) souligne la cohérence de son parcours intellectuel. Cet ouvrage a reçu le prix du livre d'architecture 2007.
• 2011 : Elle reprend l’ouvrage hors-commerce de 1969, Espacements, dont le titre sera celui de sa collection au Seuil, qu’elle actualise et complète, La terre qui meurt. Remarquable dénonciation de la marchandisation des communs qui affecte les territoires et des méfaits d’une patrimonialisation soumise au tourisme et d’une numérisation qui dématérialise notre rapport corporel, sensible au monde.
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