Les livres d'architecture à lire pendant les vacances



Portfolios Modernes Art Déco
sous la direction de Francis M. Lamond et Stéphane-Jacques Addade, Éditions Norma, 608 pages, 150 euros.
Un superbe livre de 600 pages et près de 1 500 illustrations relatant les grandes heures du portfolio du début du 20e siècle aux années 50. De Paul Poiret à Pierre Chareau, en passant par Le Corbusier et les protagonistes du Bauhaus, tous l’ont utilisé.
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Jardins de guerre, les cimetières britanniques sur le front ouest
Frank Rambert, MétisPresses, 272 pages, 38 euros.
Voilà un livre qui par son sujet risque de passer inaperçu. Ce serait dommage, car l’ouvrage de Frank Rambert, d’une ambition peu commune, est un des meilleurs livres parus cette année. Ne se réduisant pas, loin de là, à un livre d’architecture, il mêle récit historique et géographique, biographie, essai architectural et journal personnel. Il faut espérer que son ouvrage passionnant sortira de l’oubli une entreprise architecturale et paysagère exceptionnelle : 967 cimetières édifiés au lendemain de la Grande Guerre sur l’ancienne ligne de front par l’Imperial War Grave Commission sous l’égide de Fabian Ware.
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New York 1945-1965
Annie Cohen-Solal, Paul Goldberger, Robert Gottlieb, Éditions Hazan, 400 pages, 35 euros.
Ce trio de spécialistes (Annie Cohen-Solal sur les Arts plastiques, Paul Goldberger sur l'architecture et le design, et Robert Gottlieb sur les arts du spectacle) explique comment, de 1945 à 1965, New York est devenue la capitale culturelle du monde, en analysant tour à tour les différents courants artistiques de l'après-guerre. Abondamment illustrée par des documents d'époque, cette histoire de la ville revient aussi sur la constitution du paysage new-yorkais, avec la construction de bâtiments emblématiques, tels que le siège des Nations Unis ou le musée Guggenheim.


El Lissitzsky, l'Expérience de la totalité
sous la direction d'Olivia Maria Rubio, Éditions Hazan, 200 pages, 45 euros.
El Lissitzky : l'expérience de la totalité, catalogue de l'exposition éponyme présentée à la Fondation Catalunya-La Pedrera (Barcelone) jusqu’au 18 janvier 2015, retrace le parcours de cet artiste controversé, souvent jugé sous le prisme déformant de considérations idéologiques. Une monographie dédiée à l’évolution artistique de celui qui figura parmi les catalyseurs de l’avant-garde russe des années 1920-1930.
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Peter Zumthor : Réalisations et projets 1985-2013
Peter Zumthor et Thomas Durisch, Scheidegger & Spies, 800 pages (5 vol.), 220 euros.
Cette monographie en cinq volumes constitue une vaste rétrospective de l'œuvre du célèbre architecte suisse Peter Zumthor, avec près de 40 réalisations et projets. Elle documente ses bâtiments mondialement connus et de nombreux projets inédits sur plus de 800 pages, avec 760 photographies, plans, esquisses, dessins et aquarelles ainsi que des textes rédigés spécialement par Peter Zumthor pour cette publication.


Christian Kerez Uncertain Certainty
Toto, 285 pages, 45.65 euros.
Cet ouvrage passe en revue une vingtaine de projets conçus entre 1992 et 2013 par l'architecte zurichois Christian Kerez. Le très sobre Kunstmuseum Liechtenstein de Vaduz, l'école de Leutschenbach, le musée d'art moderne de Varsovie ou des logements sociaux à Paraisopolis. Uncertain Certainty rappelle qu’à l'origine de la pratique de Kerez intervient un principe essentiel : le questionnement. Le critique Ervin Viray développe cette réflexion dans une conversation avec l'architecte.


Lina Bo Bardi 100 - Brazil’s Alternative Path To Modernism
sous la direction d’Andres Lepik et Vera Simone Bader, Hatje Cantz, 368 pages, 49.80 euros.
Cet épais « catalogue » s’impose comme l’ouvrage de référence pour saisir l’ensemble de l’œuvre de Lina Bo Bardi, sur le plan historique et personnel, dans les cadres successifs de l’Italie puis du Brésil, et de leurs dictatures respectives. Dix essais très documentés et illustrés abordent les relations complexes de l'architecte aux cultures vernaculaires, au problème de leur conservation non momifiée, au théâtre et à l’architecture « pauvres ».
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L'imaginaire des grottes dans les jardins européens
Monique Mosser et Hervé Brunon, 
Éditions Hazan, 400 pages, 125 euros.
Avec plus d'une centaine d'exemples de la Renaissance à nos jours, Monique Mosser et Hervé Brunon analysent les enjeux de la fascination ininterrompue pour les grottes artificielles des jardins d'Europe. Les deux auteurs mettent en lumière l'inventivité formelle et technique à laquelle elles ont donné lieu. De la simple niche abritant une fontaine au véritable chaos naturel sublimé, près de 300 illustrations permettent d'évoquer la dimension artistique, littéraire, scientifique, technique, religieuse, philosophique ou anthropologique que revêt ce motif architectural.


Patrimoine sacré XXe-XXIe siècle
de Paul-Louis Rinuy avec les photographies de Pascal Lemaître, 
Éditions du Patrimoine, 232 pages, 45 euros.
Paul-Louis Rinuy propose un panorama du patrimoine architectural cultuel en France des 20e et 21e siècles à travers la présentation de plus de 60 réalisations toutes confessions confondues conçues par Guimard, Perret, Le Corbusier, Breuer, Arretche, Tournon, Parent, Ando ou Botta.
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Le Corbusier Ronchamp
Maria Antonietta Crippa et Françoise Caussé, Éditions Hazan, 240 pages, 65 euros.
La chapelle Notre-Dame du Haut, à Ronchamp, fait l'objet d'un livre illustré de 240 photographies retraçant son histoire. De l'édifice de le Corbusier à la récente Poterie de Renzo Piano en passant par Jean Prouvé et sa réalisation du campanile dans les années 1970, ce reportage révèle la richesse et la complexité de ce manifeste de l'architecture sacrée.
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L’architecture au XXe siècle en France - Modernité et continuité
Jean-Louis Cohen, Éditions Hazan, 278 pages, 49 euros.
Tentant l’exercice de plus en plus périlleux d’une analyse de l’architecture française depuis 1889, l’ouvrage s’inscrit à la suite des nombreuses synthèses parues depuis un siècle par Giedion, Hautecœur, Ragon, Monnier ou Lucan, mais sans pour autant en revendiquer l’héritage. Il ne faut pas se fier à la couverture banale, car la mise en page, très claire, permet de valoriser un travail iconographique remarquable.
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Graffiti Général
de Karim Boukercha avec les photographies d'Yves Marchand et Romain Meffre, Éditions Dominique Carré, 224 pages, 49 euros.
Après Tour Paris 13, c'est un autre lieu emblématique du street art auquel un livre grand format de photographie est consacré : les Magasins Généraux de Pantin. Rebaptisée « la cathédrale du tag » par les spécialistes de la discipline, l'imposante structure de béton armé est aujourd'hui en phase de réhabilitation. Avec une soixantaine de photographies signées Yves Marchand et Romain Meffre, connus pour leur approche singulière des espaces urbains désertés (Ruins of Detroit en 2010 et Gunkanjima, l'île cuirassée en 2013), l'auteur Karim Boukercha revient sur l'histoire du graffiti parisien.
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L'Archipel de la maison, une architecture domestique au Japon
de Véronique Hours, Fabien Mauduit et Manuel Tardits, avec les photographies de Jérémie Souteyrat, Éditions Le Lézard Noir, 368 pages, 35 euros.
Un hommage à la maison individuelle japonaise. Les auteurs s'intéressent à quatorze maisons célèbres construites entre 1933 et 1984, et à une vingtaine de créations contemporaines conçues selon un schéma de vie traditionnel. Interview, plans, photographies et films viennent éclairer les spécificités de ce mode de vie.


Imagine Architecture : Artistic visions of the urban realm
sous la direction de Lukas Feireiss et Robert Klanten, Die Gestalten Verlag, 240 pages, 44 euros.
Imagine Architecture présente une réalité architecturale et urbaine sans limite revisitée par l’art contemporain. De la maison à la tour en passant par la ville et la ruine, sculpture, illustration, photographie et design détectent ces quatre typologies archétypales et leurs mécanismes pour les agrandir et les pousser à l’extrême. Points de rencontre des différentes formes artistiques, des projets radicaux réinventent des mythes ancestraux comme la tour de Babel, des visions utopistes ou des expériences plus contemporaines.
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Revoir Paris, tome 1
Schuiten & Peeters, Casterman, 64 pages, 15 euros.
Revoir Paris, le dernier album de Schuiten et Peeters, nous fait suivre en 2156 le voyage de Kârinh vers la planète Terre où elle espère découvrir Paris. Plongée dans un Paris d’hallucination où les visions d’Albert Robida croisent celles d’Auguste Perret.
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François Schuiten, l’horloger du rêve
Thierry Bellefroid, Casterman, 400 pages, 45 euros.
Pour les admirateurs de ce grand dessinateur qu’est Schuiten, la nouvelle édition du très bel ouvrage François Schuiten, l’horloger du rêve est un livre monographique sur son œuvre élargie à la peinture, à la scénographie et à toutes ses collaborations. Sa carrière, évoquée depuis son enfance avec son père architecte, la formation, les années héroïques à Métal hurlant jusqu’au succès des Cités obscures, permet de mieux comprendre la cohérence d’une œuvre à l’inépuisable puissance onirique.
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Tous les ponts sont dans la nature
Didier Cornille, Éditions Hélium, 80 pages, 14,90 euros.
Pour les enfants. Après les maisons et les gratte-ciel, Didier Cornille offre un voyage au pays des ponts. Du premier ouvrage métallique de Thomas Farnolls Pritchard de 1779 jusqu’à la passerelle du Mucem de Rudy Ricciotti, l'auteur raconte avec ses propres dessins l’histoire de cet élément architectural : matériaux, maîtres d'oeuvre, techniques, réalités économiques et sociales de chaque époque.


Rosie, géniale ingénieure
Andrea Beaty et David Roberts, Éditions Sarbacane, 40 pages, 15.50 euros.
Pour les enfants. Cette histoire sur le thème de la créativité met en scène Rosie, une petite fille aux inventions farfelues qui rêve de devenir ingénieure. Confrontée aux moqueries de ses proches, elle sera soutenue par son arrière-grand-tante, ex-mécano, qui va lui apprendre la persévérance et l’encourager dans ses expériences. Un livre jeunesse illustré à l’encre, au stylo et à l’aquarelle sur fond de papier millimétré.


Robert Moses, Le Maître caché de New York
Pierre Christin et Olivier Balez, Éditions Glénat, 100 pages, 22 euros.
Il est suffisamment rare que l'architecture et l'urbanisme sortent du petit cercle des initiés pour se réjouir de la publication d'une bande dessinée sur le destin de Robert Moses (1888-1981). Peu connu en Europe, celui qui de 1930 à la fin des années 60 a profondément remodelé New York est une figure de la culture américaine.
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Royan, l'image absolue. Cartes postales de la ville moderne
David Liaudet, Éditions Le Festin, 80 pages, 15 euros.
La carte postale serait-elle cette « image absolue » que décrit le cinéaste Serge Daney ? David Liaudet s'en empare pour le titre de sa publication Royan, l'image absolue. Cartes postales de la ville moderne, et nous invite ainsi à comprendre le rôle de cette missive cartonnée illustrée d'une photographie, dans la diffusion de l'architecture.
Lire l'article paru dans d'a 226


Moonwalk one
un film de Theo Kamecke, 1970 - USA, 108 mn, 16 euros.
Ce film documentaire inédit, tourné avec du matériel de la N.A.S.A fait revivre le premier pas sur la lune à l'échelle planétaire. Il mêle les images de la préparation de l'expédition lunaire, celles tournées par les astronautes à l'intérieur d'Apollo 11 et le monde tel qu'il est en 1969. Ce montage qui alterne haute technologie et gestes archaïques des paysans africains dresse un portrait saisissant de ce tournant de l'histoire humaine, jusqu'à en rendre sensible la portée métaphysique.
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